Le Séminaire de Québec a été fondé le 26 mars 1663 par saint François de Laval. À l’origine, cette communauté de prêtres avait pour mission de servir le clergé et d’œuvrer activement à l’évangélisation. L’enseignement prodigué au Grand Séminaire était d’abord dédié à la formation des futurs prêtres de la Nouvelle-France. C’est en 1668 que le Petit Séminaire de Québec a vu le jour, dans le but d’offrir un tremplin plus accessible aux élèves désirant poursuivre leurs études vers le Grand Séminaire.
Le Séminaire de Québec a eu un impact positif sur la formation des jeunes Québécois. Cette riche vocation a été renforcée en 1763, alors que le traité de Paris affirme que l’enseignement supérieur doit désormais être confié aux prêtres du Séminaire. À la suite de ce décret, le Séminaire fonde l’Université Laval en 1852, puis sa succursale montréalaise en 1878, qui deviendra l’Université de Montréal.
En parallèle, le Séminaire de Québec a également agi à titre de leader quant à la conservation du patrimoine culturel. Au fil du temps, la communauté des prêtres a cumulé une imposante collection d’œuvres d’art, d’objets scientifiques et d’archives. Ultimement, cette riche collection a été mise en lumière au musée du Séminaire, en 1875, lequel a été administré par le Séminaire de Québec jusqu’en 1995. Depuis, la collection a été confiée au Musée de la Civilisation.
Enfin, le Séminaire s’inscrit également dans le paysage de Québec de par son architecture. Ses bâtiments, édifiés entre 1675 et 1868, sont témoins des différentes époques et occupations de la Ville. Le Vieux-Séminaire, ceinturant la Cour intérieure, fait partie du patrimoine bâti le plus ancien de la Ville de Québec. Construit sur le site de la ferme de Louis Hébert, il fut érigé pour une première fois à l’époque de la Nouvelle-France. Les autres bâtiments, plus modernes, ont servi à accueillir tantôt le Grand Séminaire, tantôt le Petit Séminaire, en passant par l’Université Laval. Parmi les architectes de renom ayant œuvré à la conceptualisation et l’édification de ces majestueux édifices, notons Charles Baillargé et Joseph-Ferdinand Peachy.
Alors que cette histoire s’enrichit depuis plus de 350 ans, l’œuvre du Séminaire de Québec se poursuit toujours aujourd’hui, et pour longtemps encore.
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Musée de la civilisation, fonds d'archives du Séminaire de Québec, PH1997-285
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Musée de la civilisation, fonds d'archives du Séminaire de Québec, PH2000-55
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Musée de la civilisation, fonds d'archives du Séminaire de Québec, PH1997-670
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Musée de la civilisation, fonds d'archives du Séminaire de Québec, PH1997-825
Comment s'y rendre?